Au Danemark, les écoles se distinguent par leur approche architecturale qui est pensée pour le bien-être des enfants. Les nouvelles constructions sont dessinées par des architectes qui prennent en compte de nombreux facteurs indispensables à l’épanouissement des enfants dans leur développement, et les anciens bâtiments sont agencés de manière à ce que les élèves se sentent bien. Malgré sa relativement petite taille, la salle de classe typique au Danemark offre une atmosphère chaleureuse et est connectée avec l’extérieur grâce à de grandes fenêtres, créant ainsi un environnement propice à la créativité et à l’apprentissage. Généralement non genrées, les toilettes témoignent d’une approche inclusive. Les bibliothèques, qui sont souvent le cœur des écoles, sont agencées de manière fluide et offrent des espaces variés et ludiques.
Sur le plan didactique, les écoles à Copenhague favorisent les projets par petits groupes plutôt que l’enseignement frontal. Une liberté étendue est accordée aux élèves, ce qui peut être observé par exemple dans le choix vestimentaire des enfants durant les cours ou dans la présence de jeux vidéo durant les pauses. Les musées ne se limitent pas à des visites guidées, mais proposent des activités engageantes adaptées à la Zone Proximale de Développement de Vygotski. Cette approche, associée au principe du « Learning by doing » de Dewey, crée un environnement d’apprentissage dynamique et stimulant.
Initiation à la réalité virtuelle et au codage de jeux vidéo
La communication en réalité virtuelle révolutionne notre façon d’interagir. Imaginez pouvoir être avec quelqu’un, peu importe où il se trouve, et ressentir sa présence comme si c’était en face à face. La réalité virtuelle crée des mondes partagés où les expressions faciales et les gestes sont aussi réels que dans la vie réelle, rendant la communication plus naturelle et expressive.
Cela va au-delà des simples appels vidéo. En utilisant la réalité virtuelle, les gens peuvent collaborer sur des projets, explorer des environnements virtuels, et partager des expériences de manière immersive. Cependant, il est important de rester conscient des défis liés à la confidentialité et à la sécurité.
Nous avons pu expérimenter cette technologie, avec comme scénario, le désamorçage d’une bombe en équipe. Une personne a dû mettre le casque de réalité virtuelle et deux autres devaient le guider oralement à l’aide du manuel regroupant tous les codes du désamorçage. Nous avons finalement pu remarquer à quel point une communication claire et diplomate est indispensable à une telle tâche.
En résumé, la communication en réalité virtuelle ouvre de nouvelles possibilités passionnantes, permettant des interactions plus riches et significatives. Que ce soit pour le travail, la créativité ou simplement pour rester connecté, la réalité virtuelle promet une expérience de communication révolutionnaire.
Quant au codage de jeux vidéo, la création de ceux-ci est devenue accessible à tous grâce à des outils conviviaux tels que MakeCode Arcade (https://arcade.makecode.com). Pour ceux qui souhaitent s’initier au codage de jeux, comprendre les bases est essentiel. MakeCode Arcade simplifie le processus de création de jeux vidéo en rendant le codage accessible à tous. En comprenant les concepts de base et en explorant les fonctionnalités de la plateforme, les créateurs peuvent donner vie à leurs idées de jeux de manière ludique et éducative.
Visite du gymnase Ørestad
Le Ørestad Gymnasium à Copenhague est un exemple avant-gardiste d’une école qui a rompu avec le concept traditionnel de salles de classe. Cet établissement se distingue par son aménagement ouvert et son utilisation intensive du numérique, offrant ainsi un environnement d’apprentissage unique aux élèves.
Contrairement aux gymnases (ou lycées) classiques, l’ Ørestad Gymnasium est conçu sans salles de classe traditionnelles. L’espace est ouvert, flexible et modulable, favorisant ainsi la collaboration, la créativité et l’interaction. Cette approche architecturale reflète une pédagogie centrée sur l’élève, où l’apprentissage peut se dérouler de manière plus dynamique et interactive. Les espaces sont équipés de mobiliers modulables qui peuvent être facilement réarrangés pour s’adapter à diverses activités pédagogiques, encourageant ainsi une approche plus collaborative et moins hiérarchique de l’enseignement.
Le Ørestad Gymnasium intègre le numérique de manière significative dans son curriculum. Chaque élève utilise un ordinateur portable ou une tablette, facilitant l’accès aux ressources en ligne, la collaboration et la communication. Cette intégration du numérique va au-delà de l’utilisation de la technologie comme un simple outil ; elle est une partie intégrante de la méthodologie d’enseignement. Cela permet aux élèves de développer des compétences numériques essentielles et de s’adapter aux exigences d’un monde de plus en plus digitalisé.
Dans une salle de classe classique, les élèves sont souvent disposés en rangs, face à l’enseignant, ce qui peut limiter la collaboration et la communication entre les élèves. Au Ørestad Gymnasium, l’absence de salles de classe traditionnelles et l’utilisation intensive du numérique encouragent une approche plus participative et autonome de l’apprentissage.
Le Ørestad Gymnasium représente une vision moderne (peut-être utopiste) de l’éducation, où l’aménagement ouvert et l’utilisation du numérique jouent un rôle central. En s’éloignant du modèle traditionnel de salles de classe, cette école offre un environnement d’apprentissage qui est non seulement en phase avec les temps actuels mais aussi préparatoire pour les défis de demain. Pour les élèves, cette expérience éducative unique est une opportunité de développer des compétences indispensables pour leur avenir, tout en s’engageant activement dans leur parcours d’apprentissage.
Lise introduced us to our program, which involved creating a speculative critical design piece. Her instructions aligned with our visit of the exhibition « The Future is present » at the design museum later that day.
But what exactly is speculative critical design (SCD) ? It is a form of design expressing the desire to question everyday objects in our lives and their representations within society. It confronts the traditional commercial design practices. The aim is to challenge the contemporary representation and use of products as well as norms, instead of simply reinforcing them through reproduction. The SCD explores these ramifications through the development and domestication of technology.
Our challenge was to design an object or a statement relating to your obstacles (which we discovered later on). We then had to explain to the others how these obstacles related to our statement. The incorporation and use of the Lego SPIKE was essential to our design prototype.
Lise then explained to us the different design prototypes and the different aesthetics when creating a project. By presenting us this model, Lise made interesting links with teaching. She explained how when creating a project in school, we all (teachers and pupils) tend to center our creations to either the Operational concept, or The beautiful. We want our devices to be expressing something, but to also stand out by their beauty. She nevertheless encouraged us to develop the Exploration of materials, in order to let ourselves be creative without feeling the burden of thinking « this needs to be pretty ».
After this, we got divided into groups. We had sheets of paper with the instruction to finish the following sentences (which will later on be our obstacles) ;
The past is…
A core value in the future is …
The technology in the future is …
We exchanged our propositions with the other groups. Before putting our ideas into creation, we had to give a « gift » to another group. It consisted in an object they had to incorporate in their construction. We then had one hour and a half precisely to create a design prototype using Lego SPIKE.
Thanks to the versatility of the FCL, we had more than enough material to work through our prototypes. Despite it being challenging, we thought this activity would be quite interesting to develop in class, allowing our pupils to fully integrate their creativity with digital tools. Furthermore, the Lego SPIKE products are easily accessible and manageable on an iPad, making it all the more inclusive for our pupils. But then came the time to present our prototypes ;
Prototype 1
Sentences given : the past is racist, the future is a lonely community, technology in the future is used for the greater good.
Gift to incorporate : mirror
We decided to use the mirror as the central piece. Because our sentences were on both extreme sides of a spectrum, we wanted to create a meditative statement.
On the side of the past, we portrayed racism as an angry face distorting itself, thanks to the clay we used. It stood up on a stick, masking the skeleton to see clearly. We also chose the skeleton as a way to present that racist views are a dying way of seeing the world.
On the side of the future, the « lonely community » aspect made the task trickier. We wanted to use clay too and elevate the figure on a stick, thus representing this aloneness, without making the face look saddened. It is lonely but never feels alone.
In order to show how technology would be used for the greater good, we incorporated the friendly robot Eilik and some medicine bottles.
Prototype 2
Sentences given : the past was light, a core value in the future is uncertainty and standardisation, technology in the future is useful and green.
Gift to incorporate : Oscar’s statue
My colleagues were given a tough challenge when we gave them the Oscar’s statue. They decided to use it as a representation of the past, with their given sentence The past was light. This romanticization of the past perfectly fits with the image of the Oscar’s statue and our habit of only remerbering the good parts of the past, or even making it seem lighter than it actually was.
With their prototype, they took a spin towards movies, super hero movies to be more exact. Their train of thought started with the nature of these movies being redundant ; we know how it is going to end and the values portrayed ressemble one movie to another. The statement is at follows : movies and our daily lives get standardised, but that doesn’t not exclude its possibility of a beneficial development (showed here with the windmill).
Prototype 3
Sentences given : The past is forgettable, the future is unknown, technology in the future is sustainable.
Gift to incorporate : T-rex toy
In this last prototype, our colleagues created a small maze that the robot has to get out of, making the right decisions. It can either go towards violence (represented by the 3D-printed statue of Boba Fett), or towards the exit of the maze and join the eco-friendly future awaiting (being represented by a statue of the earth). despite it being presented as a happy ending, it still remains unknown and thus, full of surprises.
Unlike the other prototypes, this team decided to add another sentence describing their work ; something or someone traces the robot’s way. They first let us experiment their creation, and then explained their train of thought ; they wanted to join the traditional scientific view of the world being solely based on facts with a more spiritual or holistic approach. In this scenario, we are the powerful entities guiding the robot to its destination.
This challenge allowed each and everyone of us to learn something new. Despite having never worked with Lego SPIKE in the past, we all got around to it and were able to incorporate them in our prototypes. We also learnt to use what our environnement could provide in order to use it. Not being used to this kind of learning, we definitely felt challenged in every aspect of the project ; finding materials, experimenting, failing, accepting our prototypes aren’t perfect, etc.
But I will end this article on this note : through experience, everyone can grow and learn. If we want to properly engage that creative mindset with our pupils, we have to start by reflecting that goal ourselves. Which again, puts us in the place of the learner again, experimenting, failing and trying to experiment or create something without thinking of its aesthetics. Just like Lise encouraged us to be earlier that morning.
Visite du musée du Design
Après une session fascinante sur le « Speculative Critical Design » à l’université, nous avons eu l’opportunité de visiter le musée du Design de Copenhague. Cette visite a permis de concrétiser les concepts abordés lors de l’activité, en explorant des œuvres d’art qui repoussent les limites de la créativité et de l’innovation. Parmi les pièces les plus marquantes, une lampe avec un abat-jour en intestins de vaches et un tableau représentant des « potion » sur les émotions qui nous ont particulièrement intrigués.
L’une des pièces les plus intrigantes était sans doute la lampe avec un abat-jour fabriqué à partir d’intestins de vaches. Cette création, à la frontière de l’art et du design, a suscité de nombreuses discussions. Elle illustre parfaitement le concept de « Speculative Critical Design », où l’objet quotidien est repensé à travers une lentille provocatrice. Cette lampe, bien que fonctionnelle, pousse à réfléchir sur les limites entre l’art, le design et l’éthique, ainsi que sur notre relation avec les matériaux organiques et leur utilisation dans des contextes inattendus.
Un autre point fort de la visite fut la découverte d’un tableau représentant divers « shots » associés à des émotions, addictions… etc. Cette œuvre est captivante par sa capacité à visualiser l’invisible – les émotions humaines. Chaque potion, avec sa couleur et sa texture unique, semblait incarner une émotion spécifique, invitant les spectateurs à une introspection sur la manière dont nos émotions pourraient être régulée et comment nous nous abreuvons de celle-ci dans notre quotidien.
Cette visite au musée a été une extension naturelle de l’activité sur le « Speculative Critical Design ». Elle a permis de voir comment les concepts théoriques peuvent être traduits en objets artistiques. En nous confrontant à des œuvres qui défient les conventions, la visite stimule créativité et la réflexion critique. Elle a également renforcé l’idée que le design peut être un puissant moyen d’expression et de questionnement sur notre monde pour les élèves.
Creating zines and exploring their use in teaching
Zines are a visual means of artistic expression taking its roots in punk culture. Because of the difficulties publishing a book a few decades ago, people started self-publishing their work. Zines are typically written by only one person or a small group of people. In order to use this medium intelligently in teaching, Lise offered her students to create a list of criteria eligible for a feedback ;
What makes the project stand out
What is the message being given (illustrations and text)
What is the general process of the project
How could the project go further
How are illustrations used in order to convey meaning and create a language (idea of one illustration representing a cluster of ideas)
This medium varies depending on what its creator wants to put into light. It might be an emotion, a career or even a map for the FCL, it is the observant’s duty to experiment the zine in order to decode its meaning. This double perspective is also worthy in teaching. Not only can it motivate young learners to proudly share something they are passionnante about, but also to bring them to developing their analytical skills.
During that morning, we all realised how free zines allowed their creators to be. Every topic, no matter how specific or personal, is worthy for the creation of a zine. Its inclusive nature is also of significance ; a zine doesn’t need to be linked with text in order to be understood, which allows pupils not comfortable with written production to participate in such projects. This raw nature of expression is the essence of a zine ; it allows its creator almost to create everything, as long as it « fits » within the papers.
Here are a few examples our colleagues at the FCL in KP created ;
Zine 1
Zine 2
Animations autour des espaces d’apprentissage
Lors de cette activité, nous devions réaliser un projet autours des espaces d’enseignements, leurs évolutions, ce qu’ils étaient actuellement pour nous, ce qu’ils pourraient être idéalement et ce que nous avions vu au Danemark. Je n’ai malheureusement pas vu la réalisation de l’autre groupe dès lors je ne peux parler que de mon expérience propre.
Nous avons donc décidé de faire un petit film en stop motion avec des legos représentant l’évolution de la salle de classe de jadis (et qui existe encore majoritairement) et celle que nous aimerions voir inventée. De manière simple, nous aimerions que la classe devienne plus protéiforme et perde son côté trop structuré actuel : des bureaux alignés, face au tableau noir. Nous nous sommes inspirés partiellement des ilôts de pupitres observés à Copenhague mais aussi des grandes fenêtres que nous avons trouvé partout au Danemark (ici, il y a plus de fenêtres que de murs comme le dit Philippe). En effet, ces grandes ouvertures permettent en partie d’abolir la frontière avec le dehors. Dès lors, pourquoi ne pas faire en sorte que l’école aille à l’extérieur (outdoor education) et que le monde extérieur (la nature) vienne en classe. En plus de tout ces réflexions, nous avons aussi appris que faire un film en stop motion prend du temps et qu’il est facile de se laisser déborder!
Ecole de Sydhavnen
Après la matinée passée au lab, nous avons exploré l’école de Sydhavnen, située dans un quartier moderne du sud de Copenhague. L’élément distinctif de cette école est son architecture singulière, qui fait penser à un bateau. À l’entrée, des gradins accueillent les élèves chaque matin pour l’allocution du directeur. Bien que les salles de classe semblent plus modestes en taille que celles en Suisse, chaque étage dispose d’un vaste espace commun.
Nous sommes arrivés après la fin des cours, car les élèves terminent leur journée vers 14 heures ici. Cependant, de nombreux élèves restent après l’école, supervisés par des adultes en attendant leurs parents. Pendant ce temps, les élèves sont libres de choisir leurs activités, certains dessinant tandis que d’autres jouent. De plus, les élèves peuvent se servir librement d’une collation équilibrée. Aujourd’hui c’était du taboulé, des mandarines et des petites tomates.
À la fin de notre visite, nous retenons l’innovation architecturale du bâtiment, créant un environnement fonctionnel propice à la vie sociale et aux échanges. Cependant, nous avons été déçus par le manque d’entretien et le niveau de détérioration de l’école, construite il y a seulement six ans. De plus, la grande liberté accordée aux élèves nous a surpris, donnant parfois l’impression qu’ils sont livrés à eux-mêmes. Cela représente une perception assez différente de l’accueil parascolaire par rapport à la Suisse.